Une des raisons de notre silence du mois d'octobre (outre la flemme et la procrastination) a été un intervalle de 15 jours au début du mois pendant lequel nous nous sommes évadés des Philippines pour découvrir un petit peu le reste de la région. Il faut dire que quand on est de l'autre côté du monde, c'est bien plus facile de découvrir les coins et pays d'Asie du Sud-Est que si l'on doit rayonner depuis la France (Mon Banquier aime ça).
Nous avions donc décidé plusieurs mois auparavant de prendre quelques vacances et d'aller visiter le Cambodge juste après mon arrivée, soit décollage le samedi soir alors que j’étais arrivé le mercredi, donc autant dire tout de suite. Le plan était de passer une semaine de vacances avec des amis venus d'Europe, ou d'Asie.
Nous comptions donc sur:
- Pilou (camarade d'ecole, from Brest, France)
- Rija (camarade d'ecole, from Arnhem, Pays-Bas)
- Flo (camarade d'ecole, from Thai Nguyen, Vietnam)
- François (camarade VIE de Mélanie, from Alabang, Manila, Philippines)
- Plus évidemment nous deux.
Une petite troupe assez hétéroclite donc.
Il avait été lancé au début donc, de visiter le Cambodge en long en large et en travers pendant près de deux semaines, mais Flo s’étant ensuite greffé sur le projet, il a été décidé de passer une partie du voyage sur le Cambodge, une autre sur le Vietnam, à parts égales. Donc décollage le samedi soir, 6 jours au Cambodge, et le week-end et la semaine suivante au Vietnam.
Voila donc le jour du grand départ arrivé... sauf que le seul moyen d'avoir un vol direct de Manille à Siem Reap pour nous était de passer par une compagnie low-cost locale (oui oui, il s'agit bien de low-cost philippin, qu'est ce qu'il se passe, on a peur de rien nous!). Compagnie qui s'avouera par la suite surement une de nos meilleures amies, étant donnés les tarifs qu'ils proposent pour tout un tas de destinations très sympathique. Mais nous y reviendront. Car sur le coup, notre relation avec la compagnie partait plutôt sur de mauvaises bases, au moment ou nous avons reçu ce mail (soit deux jours avant le départ):
"Nous avons le regret de vous annoncer que le vol que vous deviez prendre samedi pour partir en vacances a été annulé, du fait du peu de tickets vendus, qui ne nous permettaient pas faire suffisamment de marge. Vous serez gentils de prendre l'avion du lendemain, même heure, ou d'aller vous faire foutre parce qu'on vous rendra pas votre argent, vous aviez cas souscrire à une assurance, bande de rapaces.
Cordialement bla bla bla..."
Tant pis, on nous a sucré une journée de voyage, ça ne nous empêchera pas de profiter de nos vacances comme il faut, non mais! C'est donc un décollage le dimanche soir, arrivée a Siem Reap vers 22h, passage a la douane, récupération des bagages, surprise à la sortie de l'aéroport quand un mec nous attends avec un petit panneau "Welcome Mister Lechevalier", arrivée à l'hôtel, ou l'on se rend compte que l'on arrive pas a joindre Pilou, Rija et Flo qui sont arrivés dans la journée, alors que l'on galère pour avoir notre chambre parce qu'on a oublié de prendre le numéro de réservation, qu'on finira par récupérer après un bref passage sur le net. On finit par aller manger vers minuit dans la rue principale de Siem Reap, où on finira par retrouver les trois zouaves qui avaient en fait fait une sieste dans leur chambre après s'être fait masser à domicile. Quelques bières pour les retrouvailles, et au lit tout le monde, car une longue journée nous attends le lendemain.
8h du matin (donc assez tôt, même si désormais, le "tôt" ici n'a plus tout a fait la même signification, j'y reviendrai), nous montons tous les 6 dans le mini-van de Ngoun (je ne sais pas comment prononcer ce truc, si quelqu'un a un indice, qu'il me fasse signe), notre chauffeur pour la journée, et nous nous rendons sur le site d'Angkor. Pour ceux qui n'auraient pas trop d'idées de ce que c'est, vous savez, c'est le palais des singes dans le Livre de la Jungle de Disney! Et son site le plus connu, Angkor Wat. Le tout est a une quinzaine de minutes de Siem Reap, sans le passage obligatoire pour prendre les tickets, 40 US$ pour trois jours. Repartis, nous avons la surprise de voir notre chauffeur dépasser Angkor Wat sans s'arrêter. Tout le monde crie au scandale, au remboursement, etc... en fait on nous explique que les couleurs y sont bien meilleures en fin d'après-midi. Ah, ok alors... Et de nous emmener d'abord sur le site d'Angkor Thom.
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On se perd facilement dans le dédale de couloirs et de salles du Bayon. |
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Le Bayon: Temple-montagne en l'honneur de Bouddha. |
Angkor Thom, c'est une enceinte carrée de trois kilomètres de côté délimitant l'ancienne ville royale du royaume Khmer au début du XIIIe siècle. La ville en elle même, construite majoritairement en bois, n'éxiste évidemment plus, mais restent toutes les constructions dédiées à Bouddha, construites elles en pierre, qu'il s'agissent de temples, de mausolées, de terrasses officielles, de tours de la justice, etc... Nous y flânons pendant près de 2h30, à se perdre entre les vieilles pierres au visage souriants, les salles à colonnes, les couloirs exigus. Nous parcourons de long en large le Bayon, qui n'est pas une cité basques connue pour son club de rugby et ses fêtes annuelles ultra-populaires, mais bien le temple d’État de la ville, dédié à Bouddha et centre géométrique de l'enceinte de la ville, montagne de pierre de 43m de hauts pour 150m de côté, agrémenté de 54 tours chacune ponctuées de 4 visages de Bouddha aux quatre points cardinaux. Un véritable dédale où il serait facile de se perdre, si ce n’était la file ininterrompue de touristes coréens effectuant tous le même trajet telle une procession de fourmis. On monte par là, on fait le tour de la tour par la droite, on prend une photo dans l'embrasure de la porte là, on redescend de ce côté, merci de votre visite. Cela permet de pouvoir toujours se repérer, et être sûr de ne pas se perdre quand on s’écarte un petit peu des couloirs balisés.
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Le Baphuon,, et ses murs abruptes. |
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La magnifique voie d'accès du Baphuon. |
Puis on se dirige vers le Baphuon, autre temple montagne, originellement dédié aux dieux hindous puis détourné vers le culte de Bouddha. Il était antérieur à la construction d'Angkor Thom, qui a donc été construite en l'incluant. Un magnifique pyramide ultra-abrupte, et garantie (presque) sans bus de touristes asiatiques (donc tranquille). On en sort en passant à l’intérieur de l'enceinte du palais royal dont il ne subsiste qu'un temple petit temple au milieu d'une mare, pour se retrouver sur les terrasses royales, construites devant le palais pour permettre au roi d'assister aux spectacle donnés sur la Grande Place qu'elles surplombent, et de servir aussi de lieu de crémation pour les défunt de haut rang. Lui font face 12 tours, appelées tours des danseurs de cordes, considérées comme des lieux de jugement divin. En effet, quand deux familles étaient en désaccord sans que l'on puisse régler le litige, un représentant de chaque famille montait à la tour, pendant que le reste de la famille surveillait l'autre représentant. Au bout de quelques jours, le représentant de la famille en tort commençait à présenter des signes de maladies (ulcères, etc...), et l'autre non. Tu m’étonnes, au bout de trois jours a rien bouffer en haut d'une tour, tu finisse par chopper des crampes d'estomac...
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Les restes du temple du palais royal. |
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Le Ta Prohm, mangé par la végétation. |
Nous retrouvons ensuite notre Jason Statham local (oui, l
e transporteur, tout ça...) qui nous emmènes sur un autre des trois temples les plus visités du site, Ta Prohm. celui-ci est aussi connu du grand public pour son apparition dans Tomb Raider, avec Angelina Jolie. Il s'agit d'un temple qui a été laissé assez proche de son état au moment de la redécouverte au début du XXe siecle, et reste donc mangé par la végétation, par les arbres qui ont poussé sur les murs, etc... Beaucoup plus calme, malgré le nombre de touristes, et plus reposant, il permet surtout de voir ce que le temps peut faire en 8 siècles d'abandon. Peu de choses à décrire, mais un des plus beaux temples qu'il nous ait été donné de voir.
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Le temple d'Angkor Wat. |
Enfin, après un repas composé de Rouleaux de printemps, de soupes de nouilles, et de bières, le tout pour 4€ par tête, nous nous faisons finalement emmener jusqu’à Angkor Wat, le clou du spectacle parait-il. Et c'est majestueux. Après une douve de 200m de large (infestées de croco à l'époque, il parait, là, à part de poissons-chats, il ne devait pas y avoir grand choses...) traversée par un pont de pierre, et portail d'entrée dans le mur d'enceinte qui ne laisse presque rien deviner, on entre dans l'enceinte de la ville (même combat, y'avait que des maisons en bois, il ne reste rien a part le temple et quelques bâtiments), et là on découvre une immense esplanade herbeuse, traversée par la chaussée qui va du portail au temple, surélevée par rapport au niveau du sol qui est partiellement inondé. de chaque côté de la chaussée, deux bibliothèques se font face, et on aperçoit le temple au fond, sur le ciel bleu. chanceux, le ciel couvert toute la matinée s'est dégagé juste pour notre arrivée sur Angkor Wat, exposant nos cous et nos épaules au violents rayons du soleil (oui, mine de rien, c'est quand même les tropiques le Cambodge...). Le temple fait 1025 x 800 mètres de côté. Sur cette premier enceinte, tout du long, sont gravées des bas-reliefs exceptionnels de détails. On pénètre ensuite le sanctuaire, où tous les touristes du Bayon, le matin même, se sont surement donnés rendez-vous. La montée est abrupte, mais les couloirs et les petites stupas à l’intérieur valent le coup.
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Les bas-reliefs de la première enceinte du temple. |
Après avoir fait un bon tour, on décide de ressortir, en essayant de pas se perdre cette fois-ci, les gars. On pense que c'est réussi, jusqu'au dernier moment. Dans les derniers mètres, on a perdu Rija. On attend, il va bien finir par ressortir. Il ne ressort pas. Bon, il a du passer par une autre porte, il nous attendra au portail d'entrée. Non plus. On finit par revenir jusqu'au van ou nous attends Sami Naceri Khmer. Toujours pas de Rija. On a alors le temps de boire un coup, de commencer a vraiment s’inquiéter, a se dire que bon, on va aller refaire le tour du temple, si ça se trouve il lui est arrivé quelque chose, de se mettre en route, quand le voila qui arrive. Au moment de sortir, monsieur avait vu quelque chose dans une salle latérale, s’était approché pour prendre une photo, puis avait trouvé un bonze dans la même salle, où les bus de touristes ne s'aventurent pas. Le voila donc pas à faire la conversation à un moine bouddhiste thaïlandais pendant près de 40mn, pendant qu'on l'attendait.
On finit par rentrer sur Siem Reap, une tête dans la piscine, une douche, quelques coups à boire, un resto mexicain, et au lit, parce que faut pas déconner, faut être en forme le lendemain aussi.
Pour plein de photos des trois jours à Siem Reap, suivre
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