lundi 4 novembre 2013

La Tour d'Argent

Mais que vois-je à nouveau? Déjà trois semaine depuis l'arrivée en Asie, et même pas un petit mot sur ce qui peut bien se passer ici, sur les impressions, tout ça? Rien à part un petit, famélique article sur l'obtention des visas? On peut dire qu'il y a du laissé-aller!
Oui, je sais, j'ai failli recevoir un prix pour mon interprétation théâtrale de l'indignation. Que voulez-vous le talent, ça ne se commande pas...

Or donc, nous disions, rien depuis trois semaines. Il est vrai que le blog a légèrement été abandonné ces derniers temps. La faute à un voyage de quinze jours en Asie du Sud-Est, organisé de longue date. Bien sur, je reviendrai dessus d'ici peu, une fois que toutes les photos auront été triées!

Revenons à nos moutons. Il y a trois semaines (trois semaines et deux jours en réalité), nous étions le mardi 1er octobre. Si tout le monde avait bien suivi, il s'agit de la date de mon départ de France pour rejoindre ma chère et tendre à l'autre bout du monde. Départ donc a 4h30 du mat' de la maison, avec toute la petite famille, venue m'accompagner jusqu'au train à Lyon Part-Dieu. Train initialement prévu à 5h50 donc, histoire de laisser tout le monde faire une bonne nuit.
Toutes les affaires étaient prêtes depuis la veille bien sur, 29,8 kg de bordel en tout genre (merci Etihad pour les largesses au niveau des bagages) qu'il a bien entendu fallut se trimbaler à la gare, puis ensuite au milieu de Roissy, qu'il a bien sur fallut traverser. Et je ne sais pas si vous êtes au courant, mais Roissy, c'est grand.
Fort heureusement, à peine arrivé, il a été possible de déposer mes bagages directement à l'enregistrement, et me balader à mon aise, libéré. Les petites ne me retrouveront qu'à l'arrivée à Manille.
Je vous passe ensuite le voyage, 7h de vol vers Abu Dhabi, 6h d'escales, puis re-9h de vol vers Manille, qui auront eu raison, ou presque, du premier tome de Game of Throne.
Le trajet de l'avion d'Abu Dhabi à Manille, au vu du parcours,
je pense que le pilote avait un coup dans le pif...
(j'ai pas voulu dire un coup dans l'aile, c’était trop simple
comme vanne pourrie..)

A l'arrivée, après un passage rapide au douane, ou les échanges avec le douanier se sont résumés à: "Bonjour, bienvenue aux Philippines, bonnes vacances", me voila dehors, à recupérer un tacos. Et dehors, c'est la jungle. Manille est comme une jungle urbaine à première vue, chaude et humide (le premier qui dit "Oh, comme mon ex!" s'en ramasse une...), et bourdonnante de gens. Bien sûr, l'arrivée à 17h, début des sorties de bureau n'aide pas. Les routes et voies rapides sont engorgées. La ville semble s’étendre sur des dizaines de kilomètres, au point qu'il y a des autoroutes (en 2x5 voies, s'il vous plait!) pour le traverser. Sur le chemin que le taxi emprunte, entre l'aéroport et notre future appartement ou Mel m'attends déjà, les tours côtoient des quartiers misérables ou les toits sont faits de tôles, les murs en bois.
Après une bonne heure de taxi au milieu des bouchons de l'EDSA (Epifanio De los Santos Avenue, le periph' local.), me voila arrivé devant notre chez nous, la fameuse "Tour d'Argent" du titre du poste, où m'attends ma chère et tendre. Je suis donc bien arrivé à notre nouveau chez nous, sans encombres (pour ceux qui s’inquiétaient depuis trois semaines).

Le quartier de Rockwell
Bien entendu, la "Tour d'Argent" ne fait ici pas référence au célèbre restaurant gastronomique parisien, mais bien au bâtiment de notre nouvel appartement. Nous voilà emménagé à Manansala, un immeuble de 41 étages, au sein du quartier de Rockwell, dans la commune de Makati. Il faut savoir que l'agglomération de Manille s'appelle en réalité Metro Manila, et est composée de 17 communes collées les unes aux autres, et représentant au total 11,55 millions d'habitants, et 638 km². La ville de Makati est l'une d'elles, centre des affaires et commune la plus riche de l’agglomération. Au sein de Makati, le quartier de Rockwell est un quartier de tours d'habitations (appelées condominiums) pour expats et philippins aisés, entourant un mall.
Au milieu de tout ça, dans notre tour, nous avons pour nous un petit appartement de 61m², relativement moderne et fonctionnel, au 22e étage de la tour la plus ancienne du quartier (tout est relatif hein, elle date des années 80 il me semble).

Nous voila donc dans des draps dorés, avec notre piscine privative a la résidence, un appartement vaste et confortable. Cependant, depuis nos fenêtre, on peut voir le quartier (ou "barangay" dans la langue locale) populaire de Guadalupe qui s’étend de l'autre côté de la rue. Avec ses boui-bouis, ses toits en tôle pour certains bâtiments, ses murs sales et ses vêtements qui pendent aux fenetres. Tout le défi maintenant sera de ne pas oublier ou nous vivons, et que notre situation et nos conditions de vie sont loin d'être celles de la majorité de la population du pays.

1 commentaire:

  1. Ah ben quand même !!! Il était temps !! ... mais maintenant, il faut que tu repostes pour donner signe de vie après Haiyan parce que je commence de nouveau à m'inquiéter... mais pas de pression, hein?! ... moi j'dis ça, j'dis rien... ;) Bisous !

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