Vue satellite du typhon Haiyan, frappant les Philippines |
C'aurait pu être le bruit du vent entre les tours de Rockwell. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Comme les informations ont du parvenir à peu près partout autour de la planète, le typhon Haiyan (ou Yolanda suivant les pays) a frappé les côtes des Philippines en fin de semaine dernière. Il s'agissait du plus gros typhon de l'année, toutes régions du monde confondues, et même selon certains organismes, de la tempête la plus violente jamais répertoriée.
Bien que l'on se soit beaucoup inquiété avant son arrivée, la tempête n'a jamais touché Manille, ne provoquant dans la journée de vendredi que quelques averses dignes d'un crachin Brestois, et vendredi soir qu'un vent modéré, jamais plus violent qu'une journée de mistral a St-Paul-Trois-Châteaux. Outre la sureté que nous procurait notre bastion de verre et de béton, jamais le temps n'est devenu menaçant sur Manille.
Le typhon a heurté le pays à 800 km au Sud-Est de Manille, sur l'île de Leyte, avant de faire route vers le Nord-Nord-Ouest en direction du Vietnam, traversant toute la région des Visayas, les îles du centres des Philippines. Il est passé au plus près de Manille dans la soirée de vendredi, à environ 400 km, déjà légèrement affaiblit, ce qui a permis d'épargner la ville et les millions d'habitants qui y vivent dans des situations précaires.
La ville de Tacloban, après le passage d'Haiyan. |
Ça n'a cependant pas été le cas de la ville de Tacloban, qui s'est retrouvé face au typhon au moment de son entrée sur le territoire des Philippines, alors de catégorie 5, amenant des vents à plus de 350 km/h. Le typhon a en grande partie détruit la ville, faisant tomber 70 à 80% des habitations, tuant une dizaine de milliers de personnes, qui réussirent à se réfugier dans des églises, parmi les rares bâtiments à tenir debout. A l'heure actuelle, selon certains collègues de travail de Mélanie, et d'autres amis ici à Manille, les gens ont tout perdus, et maintenant que la ville est devenue un champ de ruines, ne peuvent plus même boire ni manger.
Si d'aventure vous voulez faire quelque chose pour aider, le mieux est d'envoyer des vivres, de l'eau, du riz, des vêtements usés, ou de faire des dons à la Croix-Rouge Philippine. Plus que les besoin de reconstruction, les gens là-bas ont un besoin de survie à l'heure actuelle. Ici même, c'est ce que nous allons faire.
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