jeudi 16 janvier 2014

Cambodge-Vietnam - Jour 3 - Angkor et Toujours...

Aux abords du marché
Troisième jour de voyage au Cambodge pour ce post. Après avoir fait des temples toute la première journée, et un autre temple l'après-midi de la seconde, on se dit que, pour changer, on irait bien faire quelques autres temples sur le site d'Angkor pour ce 3e jour, conseillés par le Routard. Mais bon, comme il ne faut pas abuser des bonnes choses, on fera ça cet après-midi, en attendant, on va essayer de trouver à s'occuper un peu pour la matinée. Quoi de mieux, du coup, que d'aller au marché le matin? On vous rassure, rien n'aura été acheté sur place. Mais quelle hallucination de se balader au milieu du marché populaire de Siem Reap, avec ses étals de fruits et légumes exotiques, ses stands de poissons, frais, séchés, frits, vivants (véridiques, les poissons chats dans la bassine arrivaient a sauter pour en sortir et se mettaient a ramper sur le sol pour essayer de retrouver la mer!), ses stands de viande pas toujours fraîche, etc... De quoi soulever le cœur de plus d'un, notamment du fait de certaines odeurs, provenant de jarres à épices et/ou de quelque mixture improbable servies en petit dej' au local venu tranquillement faire ses courses comme nous on irait faire les nôtres au supermarché du coin. Mais on ne trouve pas que de la bouffe dans les marchés de ce type là, mais aussi énormément de quincaillerie, de bijoux, des sacs The North Face (des vrais, il parait, il y aurait une usine pas très loin), et en réalité tout ce qu'on pourrait trouver dans des grandes surfaces, mais a prix dérisoire, et probablement de qualité associée.
"Reviens, Cat-fish!!"
Ce fut donc une heure de balade dans les dédales du marché, avant de rentrer a la guesthouse pour prendre quelques affaires et essayer de trouver un endroit ou casser une graine (oui, parce que pas question pour certain de manger dans les food-courts du marché, et ça peut se comprendre...).

Une fois repassé à notre petit hôtel, on se dirige tranquillement a pied vers un endroit ou manger, quand nous voilà hélé par un chauffeur de tuk-tuk. Pour ceux qui ne le sauraient pas, un tuk-tuk, au Cambodge, c'est une moto, à laquelle est attachée une charrette pouvant transporter des gens. Les européens s'y entassent à 4 ou 5, les locaux à 10 ou 15, tout dépend de la longueur du trajet et de ce que signifie pour soi le mot "confort". Le chauffeur de tuk-tuk nous demande ce que l'on fait, dans un très bon anglais (pas toujours gagné...), on lui dit qu'on va manger, et qu'on retourne faire les "petits" temples d'Angkor après. Il nous propose de nous emmener sur Angkor tout de suite, ou il connait un boui boui où on peut manger, et de nous faire le tour ensuite. On négocie, il négocie aussi, on finit par arriver presque d'accord. On lui redit notre prix. Il finit par accepter, mais alors il veut un échange de t-shirt/chemise avec François. Banco. On s'en tire donc a 20$ pour 2 tuk-tuks pour l'après midi (oui 2, on est européens, donc ils refusent qu'on monte a plus de 4, et pis ça fait marcher le commerce, donc ça passe...).
Et nous voila partis vers Angkor avec nos deux chauffeurs, dont celui qui nous a trouvé, complètement siphonné, à faire que des conneries sur la route. Arrivé à l'entrée, tout le monde a déjà son ticket (on avait acheté un pass 2 jours d'entrée de jeu le 1e jour), sauf Flo, qui s'aperçoit qu'il l'a oublié. Retour a la guest pour lui pendant que nous on s'entasse a 5 dans le notre (cette fois, ils ont accepté, mais l'histoire nous dira que l'acceptation du chargement varie selon les conditions, on y reviendra.), direction le resto. On se retrouve dans un petit boui boui a touristes sur le site d'Angkor, dans Angkor Thom (voir cet article), ou on mange pour 3$ chacun (peut-être un peu plus avec l'apéro...). Et Flo finit par nous rejoindre juste avant le début du repas.
Le temple de Preah Khan

Une fois notre repas achevé, la panse bien remplie, nous voila partie pour un petit tour de 3 temples supplémentaires, un petit peu plus loin sur le site, et bien moins touristiques.
Le calme au milieu
des vieilles pierres
Le premier, légèrement au Nord d'Angkor Thom, se nomme le Preah Khan. Il s'agit une fois de plus d'une mini-ville, protégée par une enceinte et des douves, avec un sanctuaire à Bouddha en son milieu. Bien sur, il ne reste rien des habitations qui furent jadis érigées là, mais la ville comptait pourtant près de 100.000 âmes. Le temple de Preah Khan, comme celui du Ta Phrom deux jours plus tôt, a été très peu entretenu, et est également mangé par la végétation, bien qu'à moindre mesure que son collègue (et beaucoup, beaucoup moins que le temple Beng Mealea de la veille!). Cependant, le peu de touristes qui s'aventurent jusqu'à cette partie du site fait que le temple semble plus calme, et on peut s'y balader sereinement sans se bousculer, faire la queue, ou jurer contre les touristes coréens qui sont sur toutes les photos... On traverse le temple de part en part, pour finir face à un énorme réservoir d'eau rectangulaire qui semble se prolonger a l'infini, semé d'arbre noyé, devenus blancs du fait des rayons du soleil qui leurs tapent dessus quotidiennement.
Le réservoir et sa végétation noyée

On reprend ensuite nos tuk-tuks pour se rendre au second temple prévu pour l’après-midi, appelé Neak Pean, et qui est situé justement au milieu de ce réservoir, sur une île. Une fois sur le parking, notre chauffeur nous annonce qu'on ne peut pas y aller, que c'est inondé, et qu'on ferait mieux de passer directement au suivant. On est pas venu là pour se laisser impressionner par de l'eau plate, on décide de voir ce que ça raconte avant de rebrousser chemin. 
Le chemin flottant
jusqu'à Neak Pean
Et alors en effet c'est "floaded" (inondé, mais en anglais, je trouvais que ça faisait pas mal...), mais les gens qui s'occupent du site on eu la très bonne idée de mettre un petit ponton en bois qui flotte sur le réservoir pour que l'on puisse accéder au temple. On enlève donc nos chaussures, et nous voila a traverser les pieds dans l'eau, jusqu'aux chevilles grand max (oui, le chemin a beau être flottant, y'a une histoire avec Archimède qui poussait, qui dit que quand on monte dessus, avec le poids de l'eau qui s'immerge en volume, ben on est plus lourd et le ponton flotte plus bas, donc environ 10cm sous la flotte, et à peu près autant au dessus des poisson-chats. Je sais pas si vous avez tout compris, mais dans ma tête, c'est extrêmement clair), tous le réservoir dans sa largeur pour aller voir le temple en question. Et effet, le truc est assez submergé par l'eau. 
Donc nous voila sur une dalle en pierre, avec de l'eau jusqu'à mi-mollet, sur une île artificielle, à contempler les quelques vestiges du temples encore visible au dessus de la surface du lac, soit les murs d'enceinte concentriques, et quelques stupas.Certes, ça n'a pas l'air bandant raconté comme ça, mais s'imaginer que les mecs ont construit un truc comme ça, sachant pertinemment que leur temple serait inondé 6 mois de l'année (à la saison sèche, ça à l'air d'être moins inondé, qu'il paraît), je trouve ça quand même assez grandiose, perso. Après quelques photos, on rebrousse chemin, et on retrouve nos carrioles.
Le temple complètement submergé de Neak Pean

Le Troisième temple présente moins d’intérêt. Jadis construit, comme le précédent, sur une île au milieu d'un gigantesque réservoir, celui-ci a par la suite été transformé en rizières, que l'on traverse tout du long pour arriver au Mebon Oriental. Celui-ci ressemble plus à un temple conventionnel, en ruine. On s'y balade un petit peu en discutant, quelques photos dans le soleil couchant, puis on rentre à notre guesthouse. Un échange de t-shirt entre François et Batman, notre chauffeur, qui se sera montré finalement très sympa, et avec qui on aura pas mal rigolé quand même. Si besoin de coordonnées pour un futur passage a Siem Reap, voyez le lien incrusté dans son nom. On finira le chapitre Siem Reap par un petit marché de nuit, et un resto indien, avant de récupérer nos affaire, et nous retrouver dans le bus de nuit, avec vraies couchettes (et probablement vraies puces aussi, s'il vous plaît!), direction Phnom Penh, la capitale du pays.

Pour plus de photos des trois jours à Siem Reap, suivre ce lien. Et si vous avez des difficultés d'affichage, n’hésitez pas à demander!

mercredi 8 janvier 2014

Cambodge-Vietnam - Jour 2 - Environs de Siem Reap

Bon, je dois avouer que le blog a quelque peu été abandonné ces dernières semaine, faute à un combo recherche-d’emploi/flemme/séries-en-cours/période-de-Noël-avec-plein-de-gens-qui-viennent-nous-voir-et-plein-de-vacances (et oui, j'ai beau pas avoir de taff, je prends quand même des vacances, non mais!). Du coup y'aurait une foule de choses a raconter, mais je vais quand même commencer par la suite de l'histoire.

Pour vous remémorer (sinon, vous pouvez aussi retourner deux posts plus tôt), je vous avait laissé à Siem Reap, après une première journée de visite au milieu des temples d'Angkor. On avait alors fait les trois plus importants, on s'est donc dit que pour le deuxième jour, on allait faire une pose sur le site d'Angkor pour essayer de visiter la région. Le programme est donc d'aller faire un tour sur un lac, et d'aller voir un autre temple, situé a 60 bornes de là.

Le lac Tonlé Sap, et son mecanisme de "vases communiquants"
Nous voila donc levés encore plus tôt que la veille, pour pouvoir partir tôt avec le même chauffeur que la veille (qu'on appellera John, me demandez pas pourquoi). On se dirige vers les rives du lac Tonlé Sap, le plus grand lac d'Asie du Sud-Est. Il occupe une grosse partie du territoire Cambodgiens, et sert de réserve de nourriture (poissons, crustacés), et tient lieu de poumon du pays. A la saison humide, les eaux du Mékong qui ne peuvent s’écouler dans la mer remontent le cours de la rivière Tonlé sap pour remplir le lac du même nom, qui multiplie alors sa profondeur par 10, et sa surface par 4. Du coup, les abords du lac sont remplis de petits villages sur pilotis, qui se retrouvent encerclés d'eau à la saison des pluies.
La fine équipe en bateau
Bien évidemment, notre voyage se passe a la toute fin de la saison des pluies (qui dure de juin a octobre). L'accès aux villages n'est donc accessible que par bateau. Notre plan est d'aller jusqu'à un village sur pilotis (Kampong Phluk) pour se balader sur le marché flottant, et voire un petit peu le village. Arrivé aux abords du lac, on nous facture 15$ par tête la navette en bateau. A posteriori, ça fait une sacré somme, mais à l’époque, on ne s'en rendait pas trop compte, donc bon, ok. Nous voila donc partis a 6 sur un "long-tail boat", ces bateaux avec l’hélice située plusieurs mètres derrière la poupe. On n'a toujours pas compris pourquoi c’était comme ça, mais tant pis. Après plus d'une demi-heure de bateau, nous apercevons enfin le village et ses quelques maisons. On passe au travers du village avec toutes ses maisons collées les unes aux autres, ou presque, ses plateformes flottantes, ses innombrables bateaux, etc... et on arrive a une sorte d'office du tourisme. La plusieurs vieilles cambodgiennes attendent dans des petites barques, et on nous demande si on veut faire un tour avec elles dans la forêt immergée (qui nous entoure presque à cet endroit), moyennant 5$ par tête supplémentaires. Non, on veut se balader nous. Et là le bateau repart, pour nous amener à la sortie de la forêt, au milieu du lac. Quelques photos, puis le bateau rebrousse chemin. Après un passage par une terrasse pour boire un coup, retour sur le plancher des vaches, il est alors 11h30.
Ici, si on veut aller voir un ami,
on prend sa barque pour
traverser le village...
Conclusion de ce petit tour sur le lac, c’était joli, et assez impressionnant de s'imaginer que tout ce que l'on a vu autour de nous est immergé sous plusieurs mètres de flotte, et que l'eau est beaucoup plus basse 6 mois plus tard, mais le prix pratiqué pour faire un aller-retour jusqu'au village, sans pouvoir y faire ce qu'on veut, car cantonné au bateau, est un immense piège a touristes. 

Une fois retournés sur la terre ferme, une grande question s'offre : On mange, ou pas? Il reste une heure de van pour notre prochaine escale, et on n'a pas forcement envie de perdre du temps avec ça. Du coup, c'est décidé, on mange pas! Et nous voila reparti jusqu'au temple de Beng Mealea (oui, je sais, encore un temple...), un peu loin à l’extérieur de Siem Reap. Le Routard nous conseillait grandement ce petit temple, qui, encore plus que le Ta Phrom (post précédent, toujours), a été laissé plus ou moins tel qu'il a été retrouvé. On se baladera pendant 1h30 dans un dédale de pierre, de portes, de couloirs et de salles enfouies sous la végétation. La superficie du truc est proche de celle d'Angkor Wat, mais la presque absence de touriste et de vendeurs rend l'endroit tellement calme et serein qu'on a envie d'y rester des heures a observer ces fromagers qui plongent leurs racines dans l'eau et dans la pierre pour s’élever au dessus. Après la frustration de la matinée, ce temple est une enchantement, et une excellente surprise.
Le dédale de pierre et d'arbres du temple
de Beng Mealea.

Retour à Siem Reap ensuite, pour prendre une douche et l'apéro, avant de trouver un petit resto caché dans une ruelle sombre, ou on s'en mettra plein la panse a 6 pour une misère. Le nom, pour les futurs touristes sur Siem Reap : Socheatea II. Fortement recommandé! On finira la soirée par quelques verres dans différents bar-boites de Pub Street, avant de retourner se coucher pour notre dernière nuit dans le coin.

Pour plein de photos des trois jours a Siem Reap, suivre ce lien!