mercredi 13 novembre 2013

WOUUSHH !!!

Vue satellite du typhon Haiyan, frappant les Philippines
C'aurait pu être le bruit du vent entre les tours de Rockwell. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Comme les informations ont du parvenir à peu près partout autour de la planète, le typhon Haiyan (ou Yolanda suivant les pays) a frappé les côtes des Philippines en fin de semaine dernière. Il s'agissait du plus gros typhon de l'année, toutes régions du monde confondues, et même selon certains organismes, de la tempête la plus violente jamais répertoriée.


Bien que l'on se soit beaucoup inquiété avant son arrivée, la tempête n'a jamais touché Manille, ne provoquant dans la journée de vendredi que quelques averses dignes d'un crachin Brestois, et vendredi soir qu'un vent modéré, jamais plus violent qu'une journée de mistral a St-Paul-Trois-Châteaux. Outre la sureté que nous procurait notre bastion de verre et de béton, jamais le temps n'est devenu menaçant sur Manille.

Le typhon a heurté le pays à 800 km au Sud-Est de Manille, sur l'île de Leyte, avant de faire route vers le Nord-Nord-Ouest en direction du Vietnam, traversant toute la région des Visayas, les îles du centres des Philippines. Il est passé au plus près de Manille dans la soirée de vendredi, à environ 400 km, déjà légèrement affaiblit, ce qui a permis d'épargner la ville et les millions d'habitants qui y vivent dans des situations précaires.
La ville de Tacloban, après le passage d'Haiyan.
Ça n'a cependant pas été le cas de la ville de Tacloban, qui s'est retrouvé face au typhon au moment de son entrée sur le territoire des Philippines, alors de catégorie 5, amenant des vents à plus de 350 km/h. Le typhon a en grande partie détruit la ville, faisant tomber 70 à 80% des habitations, tuant une dizaine de milliers de personnes, qui réussirent à se réfugier dans des églises, parmi les rares bâtiments à tenir debout. A l'heure actuelle, selon certains collègues de travail de Mélanie, et d'autres amis ici à Manille, les gens ont tout perdus, et maintenant que la ville est devenue un champ de ruines, ne peuvent plus même boire ni manger.

Si d'aventure vous voulez faire quelque chose pour aider, le mieux est d'envoyer des vivres, de l'eau, du riz, des vêtements usés, ou de faire des dons à la Croix-Rouge Philippine. Plus que les besoin de reconstruction, les gens là-bas ont un besoin de survie à l'heure actuelle. Ici même, c'est ce que nous allons faire.

mardi 12 novembre 2013

Cambodge-Vietnam - Jour 1 - Angkor

Une des raisons de notre silence du mois d'octobre (outre la flemme et la procrastination) a été un intervalle de 15 jours au début du mois pendant lequel nous nous sommes évadés des Philippines pour découvrir un petit peu le reste de la région. Il faut dire que quand on est de l'autre côté du monde, c'est bien plus facile de découvrir les coins et pays d'Asie du Sud-Est que si l'on doit rayonner depuis la France (Mon Banquier aime ça).

Nous avions donc décidé plusieurs mois auparavant de prendre quelques vacances et d'aller visiter le Cambodge juste après mon arrivée, soit décollage le samedi soir alors que j’étais arrivé le mercredi, donc autant dire tout de suite. Le plan était de passer une semaine de vacances avec des amis venus d'Europe, ou d'Asie.
Nous comptions donc sur:
- Pilou (camarade d'ecole, from Brest, France)
- Rija (camarade d'ecole, from Arnhem, Pays-Bas)
- Flo (camarade d'ecole, from Thai Nguyen, Vietnam)
- François (camarade VIE de Mélanie, from Alabang, Manila, Philippines)
- Plus évidemment nous deux.
Une petite troupe assez hétéroclite donc.
Il avait été lancé au début donc, de visiter le Cambodge en long en large et en travers pendant près de deux semaines, mais Flo s’étant ensuite greffé sur le projet, il a été décidé de passer une partie du voyage sur le Cambodge, une autre sur le Vietnam, à parts égales. Donc décollage le samedi soir, 6 jours au Cambodge, et le week-end et la semaine suivante au Vietnam.

Voila donc le jour du grand départ arrivé... sauf que le seul moyen d'avoir un vol direct de Manille à Siem Reap pour nous était de passer par une compagnie low-cost locale (oui oui, il s'agit bien de low-cost philippin, qu'est ce qu'il se passe, on a peur de rien nous!). Compagnie qui s'avouera par la suite surement une de nos meilleures amies, étant donnés les tarifs qu'ils proposent pour tout un tas de destinations très sympathique. Mais nous y reviendront. Car sur le coup, notre relation avec la compagnie partait plutôt sur de mauvaises bases, au moment ou nous avons reçu ce mail (soit deux jours avant le départ):

"Nous avons le regret de vous annoncer que le vol que vous deviez prendre samedi pour partir en vacances a été annulé, du fait du peu de tickets vendus, qui ne nous permettaient pas faire suffisamment de marge. Vous serez gentils de prendre l'avion du lendemain, même heure, ou d'aller vous faire foutre parce qu'on vous rendra pas votre argent, vous aviez cas souscrire à une assurance, bande de rapaces.

Cordialement bla bla bla..."

Tant pis, on nous a sucré une journée de voyage, ça ne nous empêchera pas de profiter de nos vacances comme il faut, non mais! C'est donc un décollage le dimanche soir, arrivée a Siem Reap vers 22h, passage a la douane, récupération des bagages, surprise à la sortie de l'aéroport quand un mec nous attends avec un petit panneau "Welcome Mister Lechevalier", arrivée à l'hôtel, ou l'on se rend compte que l'on arrive pas a joindre Pilou, Rija et Flo qui sont arrivés dans la journée, alors que l'on galère pour avoir notre chambre parce qu'on a oublié de prendre le numéro de réservation, qu'on finira par récupérer après un bref passage sur le net. On finit par aller manger vers minuit dans la rue principale de Siem Reap, où on finira par retrouver les trois zouaves qui avaient en fait fait une sieste dans leur chambre après s'être fait masser à domicile. Quelques bières pour les retrouvailles, et au lit tout le monde, car une longue journée nous attends le lendemain.

8h du matin (donc assez tôt, même si désormais, le "tôt" ici n'a plus tout a fait la même signification, j'y reviendrai), nous montons tous les 6 dans le mini-van de Ngoun (je ne sais pas comment prononcer ce truc, si quelqu'un a un indice, qu'il me fasse signe), notre chauffeur pour la journée, et nous nous rendons sur le site d'Angkor. Pour ceux qui n'auraient pas trop d'idées de ce que c'est, vous savez, c'est le palais des singes dans le Livre de la Jungle de Disney! Et son site le plus connu, Angkor Wat. Le tout est a une quinzaine de minutes de Siem Reap, sans le passage obligatoire pour prendre les tickets, 40 US$ pour trois jours. Repartis, nous avons la surprise de voir notre chauffeur dépasser Angkor Wat sans s'arrêter. Tout le monde crie au scandale, au remboursement, etc... en fait on nous explique que les couleurs y sont bien meilleures en fin d'après-midi. Ah, ok alors... Et de nous emmener d'abord sur le site d'Angkor Thom.


On se perd facilement dans le
dédale de couloirs et de salles
du Bayon.
Le Bayon: Temple-montagne en l'honneur
de Bouddha.
Angkor Thom, c'est une enceinte carrée de trois kilomètres de côté délimitant l'ancienne ville royale du royaume Khmer au début du XIIIe siècle. La ville en elle même, construite majoritairement en bois, n'éxiste évidemment plus, mais restent toutes les constructions dédiées à Bouddha, construites elles en pierre, qu'il s'agissent de temples, de mausolées, de terrasses officielles, de tours de la justice, etc... Nous y flânons pendant près de 2h30, à se perdre entre les vieilles pierres au visage souriants, les salles à colonnes, les couloirs exigus. Nous parcourons de long en large le Bayon, qui n'est pas une cité basques connue pour son club de rugby et ses fêtes annuelles ultra-populaires, mais bien le temple d’État de la ville, dédié à Bouddha et centre géométrique de l'enceinte de la ville, montagne de pierre de 43m de hauts pour 150m de côté, agrémenté de 54 tours chacune ponctuées de 4 visages de Bouddha aux quatre points cardinaux. Un véritable dédale où il serait facile de se perdre, si ce n’était la file ininterrompue de touristes coréens effectuant tous le même trajet telle une procession de fourmis. On monte par là, on fait le tour de la tour par la droite, on prend une photo dans l'embrasure de la porte là, on redescend de ce côté, merci de votre visite. Cela permet de pouvoir toujours se repérer, et être sûr de ne pas se perdre quand on s’écarte un petit peu des couloirs balisés.
Le Baphuon,, et ses murs abruptes.
La magnifique voie d'accès
du Baphuon.
Puis on se dirige vers le Baphuon, autre temple montagne, originellement dédié aux dieux hindous puis détourné vers le culte de Bouddha. Il était antérieur à la construction d'Angkor Thom, qui a donc été construite en l'incluant. Un magnifique pyramide ultra-abrupte, et garantie (presque) sans bus de touristes asiatiques (donc tranquille). On en sort en passant à l’intérieur de l'enceinte du palais royal dont il ne subsiste qu'un temple  petit temple au milieu d'une mare, pour se retrouver sur les terrasses royales, construites devant le palais pour permettre au roi d'assister aux spectacle donnés sur la Grande Place qu'elles surplombent, et de servir aussi de lieu de crémation pour les défunt de haut rang. Lui font face 12 tours, appelées tours des danseurs de cordes, considérées comme des lieux de jugement divin. En effet, quand deux familles étaient en désaccord sans que l'on puisse régler le litige, un représentant de chaque famille montait à la tour, pendant que le reste de la famille surveillait l'autre représentant. Au bout de quelques jours, le représentant de la famille en tort commençait à présenter des signes de maladies (ulcères, etc...), et l'autre non. Tu m’étonnes, au bout de trois jours a rien bouffer en haut d'une tour, tu finisse par chopper des crampes d'estomac...
Les restes du temple du palais
royal.


Le Ta Prohm, mangé par la végétation.
Nous retrouvons ensuite notre Jason Statham local (oui, l

e transporteur, tout ça...) qui nous emmènes sur un autre des trois temples les plus visités du site, Ta Prohm. celui-ci est aussi connu du grand public pour son apparition dans Tomb Raider, avec Angelina Jolie. Il s'agit d'un temple qui a été laissé assez proche de son état au moment de la redécouverte au début du XXe siecle, et reste donc mangé par la végétation, par les arbres qui ont poussé sur les murs, etc... Beaucoup plus calme, malgré le nombre de touristes, et plus reposant, il permet surtout de voir ce que le temps peut faire en 8 siècles d'abandon. Peu de choses à décrire, mais un des plus beaux temples qu'il nous ait été donné de voir.
Le temple d'Angkor Wat.

Enfin, après un repas composé de Rouleaux de printemps, de soupes de nouilles, et de bières, le tout pour 4€ par tête, nous nous faisons finalement emmener jusqu’à Angkor Wat, le clou du spectacle parait-il. Et c'est majestueux. Après une douve de 200m de large (infestées de croco à l'époque, il parait, là, à part de poissons-chats, il ne devait pas y avoir grand choses...) traversée par un pont de pierre, et portail d'entrée dans le mur d'enceinte qui ne laisse presque rien deviner, on entre dans l'enceinte de la ville (même combat, y'avait que des maisons en bois, il ne reste rien a part le temple et quelques bâtiments), et là on découvre une immense esplanade herbeuse, traversée par la chaussée qui va du portail au temple, surélevée par rapport au niveau du sol qui est partiellement inondé. de chaque côté de la chaussée, deux bibliothèques se font face, et on aperçoit le temple au fond, sur le ciel bleu. chanceux, le ciel couvert toute la matinée s'est dégagé juste pour notre arrivée sur Angkor Wat, exposant nos cous et nos épaules au violents rayons du soleil (oui, mine de rien, c'est quand même les tropiques le Cambodge...). Le temple fait 1025 x 800 mètres de côté. Sur cette premier enceinte, tout du long, sont gravées des bas-reliefs exceptionnels de détails. On pénètre ensuite le sanctuaire, où tous les touristes du Bayon, le matin même, se sont surement donnés rendez-vous. La montée est abrupte, mais les couloirs et les petites stupas à l’intérieur valent le coup.
Les bas-reliefs de la première
enceinte du temple.
Après avoir fait un bon tour, on décide de ressortir, en essayant de pas se perdre cette fois-ci, les gars. On pense que c'est réussi, jusqu'au dernier moment. Dans les derniers mètres, on a perdu Rija. On attend, il va bien finir par ressortir. Il ne ressort pas. Bon, il a du passer par une autre porte, il nous attendra au portail d'entrée. Non plus. On finit par revenir jusqu'au van ou nous attends Sami Naceri Khmer. Toujours pas de Rija. On a alors le temps de boire un coup, de commencer a vraiment s’inquiéter, a se dire que bon, on va aller refaire le tour du temple, si ça se trouve il lui est arrivé quelque chose, de se mettre en route, quand le voila qui arrive. Au moment de sortir, monsieur avait vu quelque chose dans une salle latérale, s’était approché pour prendre une photo, puis avait trouvé un bonze dans la même salle, où les bus de touristes ne s'aventurent pas. Le voila donc pas à faire la conversation à un moine bouddhiste thaïlandais pendant près de 40mn, pendant qu'on l'attendait.

On finit par rentrer sur Siem Reap, une tête dans la piscine, une douche, quelques coups à boire, un resto mexicain, et au lit, parce que faut pas déconner, faut être en forme le lendemain aussi.

Pour plein de photos des trois jours à Siem Reap, suivre ce lien!

lundi 4 novembre 2013

La Tour d'Argent

Mais que vois-je à nouveau? Déjà trois semaine depuis l'arrivée en Asie, et même pas un petit mot sur ce qui peut bien se passer ici, sur les impressions, tout ça? Rien à part un petit, famélique article sur l'obtention des visas? On peut dire qu'il y a du laissé-aller!
Oui, je sais, j'ai failli recevoir un prix pour mon interprétation théâtrale de l'indignation. Que voulez-vous le talent, ça ne se commande pas...

Or donc, nous disions, rien depuis trois semaines. Il est vrai que le blog a légèrement été abandonné ces derniers temps. La faute à un voyage de quinze jours en Asie du Sud-Est, organisé de longue date. Bien sur, je reviendrai dessus d'ici peu, une fois que toutes les photos auront été triées!

Revenons à nos moutons. Il y a trois semaines (trois semaines et deux jours en réalité), nous étions le mardi 1er octobre. Si tout le monde avait bien suivi, il s'agit de la date de mon départ de France pour rejoindre ma chère et tendre à l'autre bout du monde. Départ donc a 4h30 du mat' de la maison, avec toute la petite famille, venue m'accompagner jusqu'au train à Lyon Part-Dieu. Train initialement prévu à 5h50 donc, histoire de laisser tout le monde faire une bonne nuit.
Toutes les affaires étaient prêtes depuis la veille bien sur, 29,8 kg de bordel en tout genre (merci Etihad pour les largesses au niveau des bagages) qu'il a bien entendu fallut se trimbaler à la gare, puis ensuite au milieu de Roissy, qu'il a bien sur fallut traverser. Et je ne sais pas si vous êtes au courant, mais Roissy, c'est grand.
Fort heureusement, à peine arrivé, il a été possible de déposer mes bagages directement à l'enregistrement, et me balader à mon aise, libéré. Les petites ne me retrouveront qu'à l'arrivée à Manille.
Je vous passe ensuite le voyage, 7h de vol vers Abu Dhabi, 6h d'escales, puis re-9h de vol vers Manille, qui auront eu raison, ou presque, du premier tome de Game of Throne.
Le trajet de l'avion d'Abu Dhabi à Manille, au vu du parcours,
je pense que le pilote avait un coup dans le pif...
(j'ai pas voulu dire un coup dans l'aile, c’était trop simple
comme vanne pourrie..)

A l'arrivée, après un passage rapide au douane, ou les échanges avec le douanier se sont résumés à: "Bonjour, bienvenue aux Philippines, bonnes vacances", me voila dehors, à recupérer un tacos. Et dehors, c'est la jungle. Manille est comme une jungle urbaine à première vue, chaude et humide (le premier qui dit "Oh, comme mon ex!" s'en ramasse une...), et bourdonnante de gens. Bien sûr, l'arrivée à 17h, début des sorties de bureau n'aide pas. Les routes et voies rapides sont engorgées. La ville semble s’étendre sur des dizaines de kilomètres, au point qu'il y a des autoroutes (en 2x5 voies, s'il vous plait!) pour le traverser. Sur le chemin que le taxi emprunte, entre l'aéroport et notre future appartement ou Mel m'attends déjà, les tours côtoient des quartiers misérables ou les toits sont faits de tôles, les murs en bois.
Après une bonne heure de taxi au milieu des bouchons de l'EDSA (Epifanio De los Santos Avenue, le periph' local.), me voila arrivé devant notre chez nous, la fameuse "Tour d'Argent" du titre du poste, où m'attends ma chère et tendre. Je suis donc bien arrivé à notre nouveau chez nous, sans encombres (pour ceux qui s’inquiétaient depuis trois semaines).

Le quartier de Rockwell
Bien entendu, la "Tour d'Argent" ne fait ici pas référence au célèbre restaurant gastronomique parisien, mais bien au bâtiment de notre nouvel appartement. Nous voilà emménagé à Manansala, un immeuble de 41 étages, au sein du quartier de Rockwell, dans la commune de Makati. Il faut savoir que l'agglomération de Manille s'appelle en réalité Metro Manila, et est composée de 17 communes collées les unes aux autres, et représentant au total 11,55 millions d'habitants, et 638 km². La ville de Makati est l'une d'elles, centre des affaires et commune la plus riche de l’agglomération. Au sein de Makati, le quartier de Rockwell est un quartier de tours d'habitations (appelées condominiums) pour expats et philippins aisés, entourant un mall.
Au milieu de tout ça, dans notre tour, nous avons pour nous un petit appartement de 61m², relativement moderne et fonctionnel, au 22e étage de la tour la plus ancienne du quartier (tout est relatif hein, elle date des années 80 il me semble).

Nous voila donc dans des draps dorés, avec notre piscine privative a la résidence, un appartement vaste et confortable. Cependant, depuis nos fenêtre, on peut voir le quartier (ou "barangay" dans la langue locale) populaire de Guadalupe qui s’étend de l'autre côté de la rue. Avec ses boui-bouis, ses toits en tôle pour certains bâtiments, ses murs sales et ses vêtements qui pendent aux fenetres. Tout le défi maintenant sera de ne pas oublier ou nous vivons, et que notre situation et nos conditions de vie sont loin d'être celles de la majorité de la population du pays.